dimanche 18 mai 2014

Robert Delaunay, Rythme sans fin, 1934

Je vous parle de courbes, de courbes identiques mais pourtant différentes. Je vous parle de couleurs, de vert foncé, de bleu ciel, d'orange pétant, de vert herbe, de rouge sang.
         Je vous parle du noir et du blanc, de la défaite ou de la victoire, du ying et du yang, du paradis ou des ténèbres, je vous parle de la vie et de la mort.
         Je vous parle du noir, lugubre et ténébreux, je vous parle du blanc, beau et rassurant. Je vous parle aussi du gris, indécis, soucieux, peureux et qui cache bien son jeu.
         Je vous parle du gris, enfermé dans les mauvais souvenirs du passé, coincé dans une solitude éternelle, sa solitude éternelle.
         Je vous parle du gris. Derrière le faux sourire qu'il s'est forcé à adopter, se trouvent des larmes provenant de deux yeux qui ont pleuré toute la nuit durant.
         Je vous parle du gris qui a cessé de vivre dans la joie et la gaieté, je vous parle du gris qui veut tout simplement arrêter de vivre.
         Je ne vous parle pas d'une couleur, je vous parle d'une vie qui en a marre de sa souffrance secrète qui dure depuis bien trop longtemps, je vous parle d'un acte horrible, vraiment horrible. Je vous parle du point de non-retour.

Bélik Justine 3A.

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