mercredi 21 mai 2014

Robert Delaunay – Rythme sans fin – 1934

- Bonjour monsieur, accepteriez-vous de répondre à quelques-unes de nos questions ?
- Oui, avec grand plaisir.
- Qu’est-ce que ce tableau vous inspire ?
- Beaucoup de choses …
- Pouvez-vous nous en faire part ?
- Le jour où j’ai perdu mes parents, j’ai décidé de quitter la ville où je vivais pour rejoindre le pays voisin. Pendant plusieurs semaines, j’ai traversé des forêts lugubres, des marécages, des villes,…  J’ai vécu des jours de beau temps ou j’avais envie de m’amuser, de rire,  mais aussi des jours de grands vents, de tempêtes où  j’avais l’impression que la planète entière était contre moi, la fin du monde me semblait proche. Après d’interminables  va-et-vient, j’ai enfin trouvé la merveilleuse petite ville où je voulais vivre et c’est à ce moment-là  que je me suis rendu compte que je venais de revenir dans le petit village où j’étais né. J’ai tourné en rond comme les formes de ce tableau, j’ai traversé des endroits qui me font penser aux couleurs de ce tableau : le bleu de la mer, le noir des villes et le vert des forêts. J’ai rencontré la peur, la solitude, l’espoir et, enfin, la sérénité…


Eve Dewez

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