jeudi 22 mai 2014

Georgia O’Keefe – Red, yellow and black streak – 1924

Une terre au sable noir, un ciel aux éclats dorés et quelques nuages de coton…
Un village, au loin, bleu terne, sans vive joie. Des habitants que l’on nomme étranges. Et une rosée matinale.

On dit qu’une voix chante dans le vent, on dit que la fin du monde arrive à grands pas, on dit que cet hiver il ne fera pas froid. Des rumeurs volent un peu partout...

Depuis quelques temps, l’air est devenu presque irrespirable, intenable.  Les souvenirs se voilent, les gens changent. Ils se questionnent, se révoltent. Ils en sont dépassés. Les plaines sont sombres, les rêves aussi.
Les nuages disparaissent et le semblant de liberté, de légèreté qu’il restait s’envole à jamais. Le sable se noircit encore et encore…

C’est alors que commencera une guerre. Une guerre où chacun s’opposera à lui-même, une guerre où toute trace de paix s’effacera. Une guerre où le sang se déversera dans l’eau claire…
                    

Laure Rulmont

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